Données supplémentaires sur la qualité de l’air Sentinel-5P
Depuis 2019, BIRA-IASB et VITO collaborent pour fournir des cartes maillées de la qualité de l’air Sentinel-5P TROPOMI quotidiennes, mensuelles et annuelles. Depuis janvier 2021, nous avons publié les données Sentinel-5P sur la qualité de l’air pour le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde de carbone (CO) via les services Terrascope. Nous avons le plaisir de pouvoir annoncer que nous allons élargir cette offre de produits de données Sentinel-5P TROPOMI et nous vous fournirons de nouveaux produits de données sur la qualité de l’air plus tard cette année:
- méthane (CH4)
- formaldéhyde (HCHO)
- dioxyde de soufre (SO2)
Ces produits de données intéresseront divers utilisateurs, notamment le grand public, les autorités sanitaires, les climatologues et les décideurs.
Suivi de l’augmentation du méthane atmosphérique
Le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre puissant qui est émis à la fois par des sources naturelles (par exemple, les zones humides, le dégel du pergélisol, le bétail) et anthropiques (par exemple, l’industrie pétrochimique, les mines de charbon, les décharges). Le méthane est un puissant gaz à effet de serre: sa capacité de captation de la chaleur est d’environ 30 fois supérieure à celle du dioxyde de carbone (CO2), mais sa durée de vie dans l’atmosphère n’est que d’environ 10 ans, contre des centaines d’années pour le CO2. En raison de l’augmentation de la température mondiale induite par l’homme, ses effets (par exemple, l’augmentation du dégel du pergélisol) ont entraîné une augmentation du taux de croissance du méthane atmosphérique au cours des 2 dernières années, comme l’a récemment rapporté le Copernicus Climate Change Service (C3S). Par conséquent, surveiller l’augmentation du méthane atmosphérique, ainsi que toute réduction future due aux mesures politiques, avec les observations TROPOMI est d’une importance primordiale. Nous fournirons des produits de données moyens quotidiens, mensuels et annuels pour le méthane.
Produits de données sur le formaldéhyde pour soutenir les études climatiques
En plus des données moyennes pour le méthane, nous fournirons également des produits de données sur le formaldéhyde (HCHO). Le formaldéhyde est produit comme gaz intermédiaire dans la plupart des chaînes de formation chimique qui produisent du CO et finalement du CO2. De plus, c’est un indicateur de la présence de certains composants impliqués dans la production d’ozone (O3) toxique. Dans les régions tropicales, le formaldéhyde est principalement présent via les processus de combustion de la biomasse, alors que dans les régions tempérées, il provient d’activités anthropiques (ex. trafic et industrie). La détection est très pertinente dans les études climatiques pour surveiller ces changements d’émissions anthropiques, entre autres.
TROPOMI SO2 vertical column density (upper left), IASI SO2 plume height (lower left), and SEVIRI Volcanic Ash composite (right). The Cumbre Vieja location is indicated in the right panel by the red triangle, the various false-color composite interpretations are indicated to the right. The time tags in the TROPOMI and IASI panels denote the satellites’ overpass times (in UTC) at the given locations.
Le dioxyde de soufre
Le dioxyde de soufre (SO2) pénètre dans l’atmosphère terrestre par des processus naturels et anthropiques. Environ 70% du SO2 provient d’activités anthropiques (par exemple l’industrie et la navigation), le reste provient de ressources naturelles, par exemple l’activité volcanique (voir notre article sur l’éruption de La Palma Cumbre Vieja en 2021). Les impacts vont de la pollution à court terme aux effets à long terme sur le climat à l’échelle locale et mondiale. Vous avez accès à des produits de données quotidiens, mensuels et annuels moyens sur le dioxyde de soufre.
Le dioxyde d’azote à l’échelle européenne
En 2022, en collaboration avec le BIRA-IASB et le Royal Netherlands Meteorological Institute (KNMI), nous commencerons également à développer un produit de données NO2 à l’échelle européenne. L’algorithme KNMI utilise les données du service de surveillance atmosphérique Copernicus (CAMS) avec une résolution horizontale et verticale améliorée, ce qui permet d'obtenir des données TROPOMI NO2 plus précises que le produit opérationnel actuel. Le nouveau produit européen de données NO2 sera disponible dans Terrascope en 2023.